Pédagogie Institutionnelle: La parole en classe
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Le Conseil


Les liens en italique renvoient à des définitions P.I. dans la rubrique outils: glossaire

QUAND
  • Deux fois par semaine, durée : entre 30 et 35 minutes
  • Une fois par semaine, durée : 60 minutes
  • Une fois par semaine, durée : 20 mn (Maternelle)
Le conseil est placé :
  • Le matin en entrant
  • Avant une récréation
  • Après une récréation
  • En dernière heure le vendredi après-midi
COMMENT

C’est un rituel fixe,  inscrit à l’emploi du temps, incontournable.

  • Le président et le secrétaire sont en général le maître en début d’année, puis des élèves qui ont obtenu un certain niveau de couleur en comportement. 
  • Au cycle 2 une coprésidence maître/élève est envisageable en cours d’année. 
  • Les maîtres mots   sont utilisés pour ritualiser le moment
  • Le lieu a son importance : les chaises sont disposées en rond, il y a regroupement
  • Des cahiers de préparation au Conseil sont en libre accès toute la semaine :                   les enfants s’y inscrivent. En maternelle : inscriptions en levant le doigt.
  • Toutes les décisions sont notées dans le cahier du Conseil et sont relues au                début du Conseil suivant.
ORDRE DU JOUR d’un Conseil
  • Informations
  • Propositions
  • Questions sur la classe
  • Ceintures 
  • Métiers
  • Critiques de fonctionnement
  • Critiques individuelles
  • Félicitations individuelles
  • Bilan de la semaine


Toutes les rubriques ne sont pas traitées à chaque Conseil, seules : propositions,
critiques et félicitations le sont systématiquement.


PART DU MAITRE:  Nécessité et écueils.



Les mots en italique renvoient à des définitions P.I. dans la rubrique outils: glossaire


Des faits

Des commentaires du maître (garant du travail) lors du suivi du travail plus ou moins en demi- aparté: Tu ne t'es pas encore mis au travail? Tu ne soulignes jamais!
Pourrais-tu me répéter la consigne? (pour amener une prise de conscience de l'écart entre le rendu et ce qui est attendu)
On est en classe pour travailler,...

Interventions du maître (garant du comportement): par exemple lors de sorties dans les couloirs pour aller en bibliothèque, sans vraiment respecter les règles de silence.
S'en suit alors rappel de la loi et retour en classe pour nouvel essai. 

Amendes à la volée  distribuées par le maître lors d'un passage en code silence, ou en état de consigne ou tout autre mot étiquette induisant un comportement connu, attendu.
Amendes pour ceux qui ont du mal à s'y mettre et il y en a toujours.

Ces situations sont courantes, jamais dramatiques, mais  lorsqu'elles deviennent trop fréquentes, ça devient vite lourd pour tous (le maître, les enfants, l'ambiance, atteinte au modèle)
 

Les ressentis

Les situations de parole du maître hors moments institués prennent beaucoup de place.

Décalage entre l'objectif des moments comme conseil, quoi de neuf, ... et une réalité quotidienne; on se contredirait?

On propose aux enfants de parler, décider, mais...

Problème de cohérence entre nos buts, aspirations et nos attitudes.

Recours trop fréquents aux interventions intempestives du maître, à des formes de violence verbale.
 

Des orientations possibles

Donner un temps, suffisant et annoncé, aux changements d'activités.

Mettre en place des moments de régulation plus fréquents en fin de tâche tels que 
mini-conseils.  Ils permettront à l'enfant de revenir sur les interventions du maître qui ne peuvent admettre discussion sur le moment. Ces moments permettront aussi au maître d'intervenir moins souvent au cours du travail.

Penser au rythme, diminuer la pression, se donner le temps de finir.

Expliquer souvent les raisons d'installation d'une institution ou d'un choix.

Renoncer à l'idée de toute puissance du maître, essayer de ne plus être affecté personnellement et/ou professionnellement quand un enfant ne travaille pas.
Se demander qui est réellement gêné quand un enfant est gêneur.

Organiser plus le travail en privilégiant des pratiques qui sont portées par les enfants: avancer par ceintures, choisir son travail parmi un ensemble de tâches possibles, manipuler, présenter (ses productions, travaux,..), .... 
Là peut s'opérer un choix pour s'engager vers une plus grande cohérence entre les idéaux, la théorie et la pratique.

Recourir à un "parler vrai collectif" (cf J.Levine) qui permet de sortir du schéma: 
transgression / rappel de la loi / sanction.

Passer de " Tu as frappé, c'est contre la loi, une amende" à  " Pourquoi nous arrive-t-il de frapper? Est-ce si facile de s'empêcher de frapper? " 
 

Continuer à chercher pour y voir plus clair, avec les élèves, avec des collègues.

Didier Marchese et le Groupe TFPIP
 
 

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